MON LOOK
Jean Levi’s Ribcage Straight Ankle – pris en 27
Chemise en lin Monoprix – similaire
Pull sans manches Emilie Karston – pris en M/L
Écharpe bleue Mango – similaire
Sac bandoulière matelassé
Bottines Chelsea Vanessa Wu
Bonnet Asos
Bracelets Ibu Jewels
Salut !
Je me suis dit que c’était plus simple de venir raconter ma vie ici plutôt que sur Insta.
P’t’être que ça fera du tri et que les morues donneuses de leçons ne viendront pas jusqu’ici !
Après ma story hier, j’ai reçu un méchant message me disant, en sous texte, que j’étais une mauvaise mère, et j’aime bien vous montrer ces réponses car déjà elles me font rire, et puis aussi parce qu’après, j’ai une vague d’amour pour me rassurer et me dire que je ne suis pas la seule dans ce cas, et j’avoue, j’aime bien.
Je vous avais déjà parlé de mon rapport étrange à la maternité (ici). Je me suis toujours dit qu’un jour j’aurai des enfants, que je ne me voyais pas vieillir sans. Sauf que cette envie d’être maman là tout de suite n’est jamais arrivée avec l’âge. Quand avec Guillaume on a décidé d’avoir un enfant, je n’étais clairement pas pressée pour que ça arrive. Et ça a d’ailleurs pris plus de 2 ans, en passant par un parcours PMA. Pendant cette période, j’étais constamment prise entre 2 émotions : la peur de ne peut-être jamais pouvoir avoir d’enfant et l’indifférence aux échecs, car je n’étais pas pressée d’être maman et je pouvais profiter de ma vie, de ma « liberté » tant que ça ne marchait pas … J’ai toujours été pleine de contradictions et de sentiments paradoxaux dans ma vie.
Aujourd’hui, Paul est là, je suis heureuse dans mon nouveau rôle, je l’aime, j’adore lui faire des câlins et des bisous (la non tactile que j’étais n’est plus !)(qu’avec lui) (et Natcho) et je ne regrette pas d’être maman (ouf, merci la vie, c’était une réelle inquiétude, qui m’angoissait énormément en étant enceinte) . Je ne suis clairement pas la maman la plus fusionelle avec son enfant, les conversations de mamans m’ennuient toujours autant, je n’ai toujours pas cette fibre maternelle/animale hyper développée , il m’arrive de finir ce que je suis en train de faire et de laisser Paul pleurer quelques secondes avant d’aller le voir, je n’éprouve toujours aucun intérêt envers les enfants des autres, je manque cruellement de tolérance et de patience envers ceux qui sont mal élevés et j’ai besoin de mes moments à moi, seule et de continuer ma vie comme avant le plus possible pour être heureuse.
J’ai souvent du mal à réaliser que je suis maman, que ce petit être est mon bébé et que je suis responsable de sa vie, de son bien être et plus tard de son éducation. Je vis comme avant, au jour le jour, sans trop me poser de question, sans trop m’inquiéter, ni anticiper, ni prévoir, ni même me renseigner sur certains sujets « bébés » . Par exemple, je ne sais toujours pas à quel age un enfant fait ses dents … mais ça ne m’intéresse pas de savoir, je verrai bien le jour venu !
Bref, tout ça pour dire que si mes paroles vous font écho, sachez que vous n’êtes pas seules du tout (je ne m’attendais pas à recevoir autant de témoignages similaires au mien) On vit chacune la maternité comme on veut, comme on peut, et on n’a de leçons à recevoir de personne, encore moins d’inconnus sur les réseaux qui ne nous connaissent pas.
Les personnes qui vous font la morale ou qui vous font culpabiliser, laissez-les parler et continuez votre route. On s’en fiche royalement ! Perso tout va très très bien dans ma vie, je suis honnête avec moi-même et avec les autres, je n’essaie pas de me faire passer pour ce que je ne suis pas (je n’en vois absolument pas l’intérêt). Je suis consciente d’être différente de la plupart des mamans, c’est ok pour moi ainsi que pour Guillaume, et c’est tout ce qui compte.
Et pour finir, si toi aussi tu as cette envie un peu floue d’être maman un jour, mais que tu n’as pas non plus ce désir ardent, que tu as peur que ta vie soit trop chambouler, de perdre ta liberté et qu’en même temps, ton horloge biologique te rappelle à l’ordre, je te rassure, tout ira bien. Je te souhaite que tout se fasse aussi facilement et naturellement que pour moi (et j’aurais pas parié grand chose la dessus crois-moi). Si j’ai juste un conseil à te donner, c’est d’être sûre du futur papa qui seras à tes cotés. Je n’ose même pas imaginer cette nouvelle vie en étant seule ou en ayant un mari/copain sur qui tu ne peux pas compter. Mais évidemment, ça n’engage que moi, il y a des mamans/papas solos qui s’en sortent formidablement bien, et elles /ils ont toute mon admiration.
Allez bisous, Paul pleure depuis 5 minutes, faut que j’y aille maintenant.
(Ceci était une blague, il dort paisiblement à coté de moi (et il ronfle c, n’appelez pas les services sociaux svp)
Bisous bis.